Mon histoire
Mon chemin vers le toucher et l'humain


Petite, quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je ne savais pas répondre. Je n’avais pas de métier en tête, juste une certitude : je voulais être libre. Tracer ma route, travailler à ma façon, ne dépendre de personne.
Avec le temps, j’ai compris que ce besoin d’indépendance allait de pair avec une autre évidence : j’aimais profondément le contact humain. J’ai d’abord pensé à l’esthétique, mais trop jeune, j’ai pris une autre voie et obtenu un CFC de coiffeuse.
J’y ai découvert le plaisir d’échanger, d’écouter, de créer un lien — mais pas celui de manier les ciseaux. Ce n’était pas encore ça.
Alors je suis partie. Loin. Pour apprendre l’anglais, mais surtout pour me retrouver.
À mon retour, je me suis tournée vers la psychologie : comprendre l’humain, ses émotions, ses failles. J’ai réussi ma maturité professionnelle haut la main, avant d’admettre que les longues études, les salles de classe et les théories… ce n’était pas pour moi.
Un jour, ma mère m’a dit : « Et si tu devenais masseuse ? »
J’ai ri.
Puis la phrase a résonné.
Quelques mois plus tard, j’étais inscrite en formation de massage classique. Et dès le premier cours, tout s’est aligné. J’ai senti que j’étais exactement là où je devais être.
À peine diplômée, j’ai ouvert mon cabinet. Les choses se sont mises en place avec une fluidité déconcertante — comme si la vie m’avait simplement attendu que je dise “oui”.
Dix ans plus tard, je vis toujours de cette passion.
Chaque séance, chaque rencontre, chaque histoire me rappelle pourquoi j’ai choisi cette voie. Le corps parle, il garde tout. Et à travers le toucher, à travers l’écoute, j’ai le privilège d’aider à dénouer un peu de tout ça — muscles, émotions, énergie, mémoire.
C’est ça, ma vocation : accompagner le corps pour qu’il retrouve sa liberté, et à travers lui, permettre à la personne de se retrouver elle-même.

